dimanche, juillet 22, 2007

Arthrose et prothèse du genou. Chirurgie mini-invasive.

L'arthrose entraine une usure du cartilage articulaire, responsable de douleurs et de raideur, parfois de gonflement.
Cette usure peut être globale, évoluée et toucher les trois compartiments du genou: interne, externe et rotulien: si le traitement médical ne suffit plus à vous soulager et que vous êtes agé de plus de 60 ans, vous pourrez bénéficier, sous certaines conditions, de la mise en place d'une prothèse totale du genou.



Sur la radiographie de gauche, le cartilage de la partie interne (droite) a disparu.


Prothèse totale de genou

Si en revanche, votre arthrose reste localisée et ne touche qu'un compartiment articulaire, très souvent l'interne à cause d'un genu-varum ("jambes arquées") par exemple, une intervention plus simple est envisageable:

- soit une petite prothèse unicompartimentaire: qui nécessite par rapport à la prothèse totale une intervention plus légère, avec une cicatrice plus petite, utilisant parfois une technique mini-invasive (MIS): la récupération après intervention est plus rapide.

Prothèse "UNI"

- soit, si vous avez moins de 60 ans, une intervention visant à corriger l'axe de votre membre inférieur afin de diminuer la pression sur le compartiment touché et de supprimer par ce biais la douleur: on parle, en cas de genu-varum, d'une réaxation appelée ostéotomie tibiale de valgisation.

Suites opératoires:
En cas de prothèse totale ou unicompartimentaire, l'appui complet est possible immédiatement, l'hospitalisation est de 5 à 8 jours en moyenne et la rééducation peut être suivie à votre domicile ou en maison de convalescence.
En cas d'ostéotomie, l'appui est par contre interdit 45 jours: le béquillage est autorisé. Il s'agit donc d'une intervention réservée à des sujets plus jeunes.

dimanche, juillet 08, 2007

Ménisque et Arthroscopie

En forme de croissant et de nature fibro-cartilagineuse, le ménisque s’interpose entre les surfaces articulaires cartilagineuses du fémur et du tibia. Il en existe donc deux, l’interne et l’externe.

Ceux-ci peuvent être lésés à l’occasion d’un traumatisme souvent net (entorse) mais parfois mineur chez le sujet plus âgé, du fait de sa fragilisation progressive. Différentes formes de déchirures méniscales sont possibles mais leur caractère commun est qu’elle ne cicatrisent pas spontanément.

La symptomatologie peut être permanente ou épisodique et associe variablement : douleur, blocage du genou, gonflement, sensation d’instabilité ou impression de corps étranger.

Quand la gêne devient préoccupante, il peut être indiqué d’intervenir pour « régularisation » de ces lésions : on pratique alors une arthroscopie.

Il s’agit d’introduire par ponction sous anesthésie une fibre optique (arthroscope) permettant d’obtenir une visualisation parfaite de la cavité articulaire du genou : on apprécie entre autres l’état des cartilages, des ligaments croisés et des ménisques : on peut alors traiter une déchirure méniscale ; pour ce faire, on utilise souvent une petite pince emporte-pièce comme on le ferait pour recouper un ongle cassé par exemple.

En pratique :
- 10 à 20 minutes d'intervention. 10 heures d’hospitalisation (ambulatoire).
- Consultation d’anesthésie préalable obligatoire (loco-régionale ou péridurale le plus souvent).
- A la sortie, la marche est autorisée sans cannes mais vous devez ralentir votre activité physique pendant 10 jours ; l’arrêt de travail peut aller de 48 heures à trois semaines selon les cas.
- Chez vous, il est préférable d’appliquer régulièrement une poche de glace, de surélever souvent le membre opéré. Vous aurez une prescription d’antalgiques et d’anti-inflammatoire si vous ne présentez pas de contre-indication.
- L’activité sportive peut être reprise après trois à six semaines.

samedi, juillet 07, 2007

Hallux Valgus

Mais oui, c'est bien le nom médical de l'"oignon" du gros orteil.
En fait, il ne s'agit pas seulement d'une apposition osseuse, mais d'une déformation touchant également le premier métatarsien et l'extrémité du gros orteil.
La chirurgie se propose de corriger cette angulation et de supprimer la "bosse" osseuse.

Quand faut-il se faire opérer?
Certainement pas pour de seuls motifs esthétiques, mais quand il y a une gêne: cela peut être une douleur sur la bosse mais également sous le pied; on parle alors de métatarsalgies liées à une perte des appuis corrects de l'avant-pied. Cela peut être des difficultés à se chausser.

L'intervention est réalisée sous anesthésie loco-régionale, très rarement péridurale, exceptionellement générale: vous en parlerez avec l'anesthésiste qu'il est indispensable de consulter avant l'intervention. Elle dure environ 30 minutes en dehors de geste chirurgicaux sur les autres orteils (orteils en griffe parfois associés). Ce type d'anesthésie locale réduit considérablement la douleur post-opératoire. Tout est mis en oeuvre pour que vous ne souffriez pas.
L'hospitalisation est d'environ 48 heures.
La marche avec appui total est autorisée d'emblée, favorisé par le peu de douleur, sans nécessité de prendre des cannes.
Elle est facilitée par le port de chaussures spéciales à velcro que vous trouverez en pharmacie qui seront à porter trois semaines.
En terme d'arrêt de travail, il faut prévoir un mois pour un seul pied et 6 semaines pour les deux. Parfois un peu plus si vous avez de longs trajets.

Et après?
Il faut porter des chaussures confortables pendant deux mois mais vous pourrez porter ensuite vos anciennes chaussures plus élégantes.
La déformation, avec les techniques chirurgicales récentes que votre chirurgien vous exposera, ne se reproduit généralement pas.
Des complications sont toujours possibles mais une technique précise et un suivi rigoureux pendant le premier mois permet de réduire considérablement ce risque.

vendredi, juillet 06, 2007

Ligaments du genou

Toutes les ruptures ligamentaires n'auront pas les mêmes conséquences sur la stabilité du genou.
Certaines en effet cicatrisent très bien sans intervention, mais pour d'autres notamment celle du ligament croisé antérieur, c'est plus aléatoire.

Le diagnostic d'une lésion du ligament croisé antérieur (LCA) est posé lors de l'examen simple par le médecin et pourra être confirmé par une IRM qui précisera d'éventuelles lésions associées ( ménisques..).

Au début, le traitement est toujours médical associant:
1/- Antalgiques, anti-inflammatoires, cryothérapie..
2/- Immobilisation par attelle ou genouillère
3/- Kinésithérapie avec pour but d'éviter l'atrophie musculaire.

Le traitement médical d'environ 3 à 6 semaines (en fonction d'éventuelles lésions associées) peut suffire chez des personnes peu ou non sportives, mais parfois l'instabilité persistante est incompatible avec la poursuite de sports avec pivot (tennis, ski, football..): une intervention est alors nécessaire.

Il existe plusieurs techniques de réparation chirurgicale du LCA. Votre chirurgien vous les exposera.
L'intervention est très rarement proposée avant la fin du traitement médical et peut être envisagée à partir de deux mois suivant le traumatisme.

La durée d'hospitalisation est de 3 à 5 jours. Une attelle amovible,jambe en extension, est portée pendant trois semaines et l'appui est autorisé immédiatement en vous aidant de cannes au début.

La rééducation, indispensable, peut tout à fait être effectuée par votre kinésithérapeute si vous rentrez chez vous, ou à l'occasion d'un séjour en centre de rééducation ce qui n'est pas indispensable. Cette rééducation quotidienne ( 5 jours par semaine) dure environ 6 semaines.

Certains sports en ligne peuvent être repris assez rapidement, à partir du troisième mois pour le vélo ou le crawl, avec plus de prudence pour la course à pied.
Il est conseillé d'attendre le sixième mois pour les sports avec pivot (tennis..) et éventuellement de les reprendre avec une genouillère au début.
 

Prothèse totale de hanche

Indiquée en cas d'usure du cartilage (arthrose) ou de nécrose de la tête fémorale, la prothèse est composée de deux pièces: d'une cupule cotyloîdienne fixée au bassin




et d'une tige fémorale, munie d'une tête sphérique.


Il en existe de très nombreux modèles et votre chirurgien saura lequel est indiqué dans votre cas, selon votre âge, votre morphologie et le degré d'usure: les différences portent sur les matériaux entrant dans la composition de la prothèse, son mode de fixation (avec ou sans ciment), et bien sûr son dessin.

La durée de vie d'une prothèse de hanche est d'environ 15 à 20 ans.

Le temps d'hospitalisation est en moyenne de 8 jours, mais peut être modifié pour des raisons de confort personnel.

En effet, la convalescence peut très bien s'effectuer au domicile du patient mais également en maison de convalescence.

Après l'intervention, un kinésithérapeute vous aidera les premiers temps à faire vos premiers pas: l'appui complet est autorisé en se servant si besoin d'une ou deux cannes: celles-ci sont généralement gardées trois semaines, parfois plus, parfois moins. La marche est la seule kinésithérapie à envisager et un séjour en centre de rééducation n'est pas nécessaire.
L'autonomie complète est retrouvée en 3 à 6 semaines.

L'intervention dure environ une heure.

Avant l'intervention, il est indispensable de consulter l'anésthésiste: celui-ci effectuera un bilan complet de votre état de santé, vous exposera et choisira avec vous le type d'anésthésie (péridurale ou générale..), et dans certains cas envisagera de pratiquer une autotransfusion: il s'agit de prélever une ou deux poches de votre sang deux à trois semaines avant pour vous les transfuser pendant ou après l'intervention si nécessaire. Cela permet d'éviter d'avoir un donneur de sang étranger.